Information de l'Association des Banques en ISRAEL |
Loi sur l'Interdiction du Blanchiment de Capitaux |
Un des principes essentiels de la loi sur l’interdiction du blanchiment de capitaux a etait mise en application . L’application de la loi dont le but est d’assister les autorités dans la detection de capitaux provenant d’activités criminelles, se fera par l’intermédiaire de l’autorité créée a cet effet au ministère de la Justice, par les systèmes financiers (dont les banques) et au besoin, par la police et les services de sécurité genérale.
Nul doute que les événements terroristes du mois de septembre
2001 soulignent l’importance de la loi et sa nécessité: les
organisations
terroristes, ala même enseigne que les barons de la drogue et
du crime organisé a tous ses niveaux, essaient de camoufler leur
activité et
de la financer notamment au moyen du blanchiment de capitaux en essayant
d’utiliser principalement le système financier.
D’oü l'importance accordée dans le monde entier par les
lois pour la prevention du blanchiment de capitaux aux différentes
branches du secteur financier.
La lutte contre le blanchiment de capitaux s’inscrit dans la lutte internationale contre le terrorisme et le crime organisé.
Si vous désirez obtenir davantage d’information sur le blanchiment de capitaux, reportez-vous ua bas de cette page .
Pour mieux comprendre la nouvelle loi, principalement du point de vue du système bancaire et de ses clients :
La nouvelle loi établit que le blanchiment de capitaux est un délit ; que les organismes financiers sont tenus d'identifier les clients selon les regles prévues a cet effet et de declarer certaines transactions et operations financières selon des critères définis ainsi que les operations financières des clients gui semblent anormales.
La loi repose sur le principe d'interdiction d'utilisation de biens d'origine illicite ou frauduleuse, dans l’objectif de dissimuler leur origine et l’identité de leur propriétaire. Les activités de blanchiment de capitaux sont interdites et exposent celui gui les commet aux sanctions prévues par la loi. La loi détaille les délits lies a l'nterdiction de blanchiment de capitaux : trafic de drogues, trafic d’armes illegal, délits de jeux d’argent, délits de prostitution, délits lies ala propriété intellectuelle, etc. Les délits fiscaux ne sont pas inclus dans cette liste.
Afin de lutter contre les tentatives de blanchiment de capitaux par
l'ntermédiaire de systèmes financiers, la loi exige des prestataires
de services financiers, y compris les banques de verifier l'dentité
des personnes désireuses d’ouvrir des comptes en banque, ou d’effectuer
des operations par l’intermédiaire de la banque et de declarer certaines
transactions a la banque de données de l’autorité créée
a cet effet au ministère de Ia Justice.
EXIGENCES D’IDENTIFICATION
Les banques sont tenues d’obtenir de toute personne désireuse
d’ouvrir un compte ou d’en modifier la titularité (ou d’effectuer
des transactions qui ne sont pas inscrites dans le compte d’un client)
une série de renseignements, qui pour la plupart étaient
demandés avant la promulgation de la nouvelle loi (nom, numéro
d’identité, de passeport, adresse, noms d’autres bénéficiaires
du compte et d1ayant droit de procuration). Dorénavant les clients
devront également declarer si le compte est ouvert pour eux ou pour
un tiers afin d’identifier qui est le veritable bénéficiaire
du compte. Pour les comptes ouverts au nom de sociétés, les
clients devront transmettre les noms des actionnaires principaux.
OBLIGATION DE DECLARATION
Les banques sont tenues de declarer a l’autorité compétente du ministère de la Justice deux categories de transactions:
Declaration en fonction du volume de la transaction
Cette declaration se fait automatiquement sans pouvoir discrétionnaire
de la banque, sur les transactions dont la valeur dépasse un certain
montant fixé d’avance. II ne s’agit pas nécessairement de
transactions dont on doute qu’elles soient liées a des délits
de blanchiment de capitaux.
Mais au vu de l’expérience de divers pays, le législateur
a décidé qu’elles devaient être examinées par
l’autorité du ministère de la Justice.
En voici quelques exemples:
• Dépôt ou retrait de montants en liquide, en shekels
israéliens ou en monnaie étrangère, de sommes equivalentes
a 200.000 shekels ou plus, que l’opération se fasse dans le compte
du client ou non. Par exemple : le dépôt d’une somme de 200.000
shekels en liquide en vue d’un transfert a l’étranger.
• Toute conversion de billets ou de pièces de monnaie israélienne
ou de devise étrangère, a partir d’un montant de 50.000 shekels.
• Transfert d’lsraël a l’etranger ou de l’étranger en Israel
par l’intermédiaire d’un compte bancaire d’une somme equivalente
a au moms un million de shekels israéliens (a moms que ne soient
présentés les documents prouvant qu’il s’agit d’une transaction
d’import ou d’export de marchandises).
Declaration de transactions anormales
Les banques sont tenues de declarer a l’autorité du ministère
de Ia Justice les transactions de clients semblant anormales au vu des
informations dont elles disposent. C’est a dire des transactions qui
sont différentes des operations habituelles de ce compte:
En voici quetques exemples:
• Retrait de montants ou de valeurs peu de temps après leur dépôt,
en dehors du déroulement des affaires courantes et sans raison apparente.
• Utilisation fréquente d’un coffre-fort par plusieurs personnes,
sans motif apparent.
• Transaction qui semble destinée a contourner l’obligation
de declaration de la banque en fonction du volume de la transaction, telle
que série de dépôts ou de
retraits de sommes légerement inférieures a celles a declarer
obligatoirement selon la loi.
• II semble a la banque que le propriétaire du compte gère
le compte pour un tiers, sans en avoir fait la declaration.
• Toute activité d’un volume exceptionnel ou représentant
une grande difference avec les soldes du compte, sans raison apparente.
La decision de declarer une transaction comme transaction anormale,
nest pas une decision simple et elle ne se fera que par les personnes autorisées
par la banque a cet effet.
La loi exige de a banque qu’elle nomme un responsable de l’application
de la loi - dont le role sera
entre autres, d’établir les reglementations concernant les contrôles
et les verifications a effectuer avant de decider si la declaration
s’impose et d’y procéder le cas échéant.
Est-ce que I’information transmise par les banques a l’autorité compétente reste confidentielle? Oui.
D’après la loi, l’information transmise a l’autorité est
“classée” et n’est pas accessible a des personnes non autorisées.
L’autorité ne pourra transmettre ces informations que selon les
instructions fixées par la loi, dans le cadre d’une enquete sur
le blanchiment de capitaux, ou dans le cadre de la defense du pays dans
la lutte anti-terroriste.
Est-ce que Ia banque informe le client des declarations faites a l’autorité compétente concernant ses transactions? Non.
La loi interdit a la banque d’informer le client des declarations faites
concernant des transactions anormales effectuées par le client.
La declaration en fonction du volume de la transaction est automatique,
et toute personne intéressée pourra s’informer a l’avance
quant ala nature de ces operations et aux montants fixes.
Est-ce que la loi est en contradiction avec les principes du respect de la vie privée et du respect du secret bancaire? Peut-être
En partie, toutefois, comme pour d’autres lois, le législateur
doit trouver le juste milieu entre différents principes. Dans ce
cas, entre le respect de la vie privée et du secret bancaire d'une
part et entre la lutte contre le blanchiment de capitaux et diverses activités
criminelles d’autre part.
Le législateur, conscient de l’éventuel conflit entre
ces principes a investi de nombreux efforts afin de preserver un juste
equilibre.
C’est ainsi qu’il a été décidé que l’information
sera transférée a une autorité compétente du
ministère de la Justice et non pas aux services de la police
comme dans certains autres pays.
Les banques israéliennes feront de leur mieux pour contribuer a la lutte pour la prevention du blanchiment de capitaux. Nous espérons que le bénéf ice de l‘application de la loi sera plus important que toute atteinte éventuelle au principe du respect de la vie privee. Nous espérons que nos clients se montreront compréhensifs a l’égard des dispositions de la loi.
Qu'est ce que le blanchiment de capitaux et pourquoi lutter contre ?
La notion de blanchiment de capitaux implique le fait de donner une
existence legale a des biens et capitaux d’origine criminelle ou
frauduleuse, en camouflant leur origine et en les inserant dans le
système économique financier afin d’être reconnus comme
légaux.
Le blanchiment de capitaux a pour but de dissimuler l’origine des biens
et l’idèntité de leurs propriétaires.
La sophistication des systèmes financiers dans le monde et l’aisance
avec laquelle sont effectués les transferts de capitaux dans les
marches internationaux, ont facilité la tâche de ceux qui
cherchalent a blanchir de l’argent. Ainsi, des capitaux provenant du traffic
de drogue, du trafic d’armes illegal, de traite de femmes et d’enfants,
de racket, peuvent trouver leur vole vers des comptes bancaires disperses
de par le monde.
La méthode est presque toujours la même :.dépôt
d’argent (liquide en général) dans un compte en dissimulant
son origine et l’identité de son propriétaire.
Par la suite, sont faites des transactions apparemment “innocentes”
telles que : conversion de devises, acquisition de biens financiers, transferts
vers d’autres banques et d’autres pays. Après maquillage des origines
des capitaux, l’argent est “blanchi” et legal.
II est réintégré dans le système économique
et n’éveille plus de soupcons.
Les autorités qui luttent contre la criminalité dans de
nombreux pays
- les Etats-Unis, le Canada, l’Angleterre, les pays européens,
l’Australie, le Japon et autres - sont arrivées a la conclusion
que le fait d’empêcher des malfaiteurs de blanchir leur argent est
un moyen important dans la lutte contre les organisations terroristes,
contre le trafic de la
drogue et toute autre forme de crime organisé. Afin de réussir
dans ce combat, de nombreux pays ont compris qu’il était nécessaire
d’etablir des critères internationaux et de promulguer des lois
qui permettront la collaboration entre les gouvernements, les autorites
preposees a l ‘application de la loi et les institutions financières.
La premiere convention internationale de collaboration contre le blanchiment
des capitaux a eté signée a la fin des années 80.
L’organisme international chargé de coordonner la cooperation
dans ce domaine a été créé et siege a Paris.
A present, Israel prend entièrement part a cette lutte et poursuit
par là une politique deja appliquée par ses banques sous
l’initiative de la Banque d’lsraël.
Les moyens de blanchiment d’argent sont nombreux et sa prevention n’est
pas aisée. Mais étant donné que le blanchiment de
capitaux peut ébranler la stabilité de systemes politiques,
économiques et sociaux, dans les pays démocratiques, et mettre
des vies en danger - la lutte contre le blanchiment d’argent est une lutte
importante et nécessaire.
(Le texte integral du décret sur I’interdiction de blanchiment
de capitaux
- obligation d’identification, de declaration et d’archivage des institutions
bancaires - est disponible sur les sites Internet de certaines banques).
CETTE PAGE EST PUBLIEE A TITRE D’INFORMATION
UNIQUEMENT, ELLE NE PEUT SERVIR DE REFERENCE POUR
L’ETABLISSEMENT D’OBLIGATIONS El DE DROITS JURIDIQUES.