*Mort et le
Deuil
L’homme devra
se présenter devant son créateur après la mort et là il sera jugé
devant le Tribunal Céleste.
La première question qu’il
lui sera posé : As-tu consacré du temps pour étudier la Torah ?
Après la mort, l’âme
passe devant l’ange Tahariël chargé de mener cette âme soit dans le
Palais Livnat Assapir si cette âme n’est pas souillée ou vers le Guéhinom
chargé de la réparation des âmes pauvres en mitsvot.
Certains affirment que l’on
ne doit pas essayer de faire parler un mort, surtout Chabbat. Ils utilisent
un os d’un animal nommé « Yaduah » qu’ils introduisent dans la bouche
du mort.
Cet os à le pouvoir d’enregistrer
toutes les réponses aux questions et c’est seulement le nécromancien
qui soumet son corps à diverses épreuves peut enfin lire toutes les réponses
contenues dans cet os. « Le questionneur d’évocation » introduisait
cet os dans sa bouche et l’os parlait de lui-même, ou encore il se privait
de nourriture en s’allongeant dans un cimetière afin que son corps devienne
impur et ainsi il pouvait interroger les morts.
Ils disent aussi qu’un
mort peut être remis en vie par des incantations durant les douze mois
de son décès. Le corps reste entier lié à son âme pendant la première
année. L’âme est constamment appelée dans les « Cieux » pour rendre
des comptes et à chaque fois, elle regagne son corps. De cette façon,
le défunt peut être ramené à la vie durant l’année de sa mort. Après
l’année écoulée, l’âme prend place dans son monde divin et ne peut
plus le quitter.
Abraham avait demandé à
D- quelle serait la sanction que son Peuple subirait si celui-ci ne respecterait
pas la Torah et le Temple. En réponse, D- lui demanda de choisir la punition
entre l’exil durant la vie et le Guéhinom après la mort.
Après une journée
de réflexions et sous conseil divin, Abraham choisit l’exil qui malgré
les souffrances et les atrocités ne sont rien en comparaison au « purgatoire
» !
Abraham ne voulant pas que
les âmes du Peuple d’Israël souffrent durant leurs passages dans le
Guéhinom dont les souffrances d’après les sages dépassent l’entendement
humain !
Toutes les âmes ont besoin
de se purifier en se plongeant dans la rivière Dinour pareil à un Mikvéh
pour être complètement pure. Les âmes qui sont jugées irrécupérables
sont brûlées dans cette même rivière.
Les enfants peuvent favoriser
le jugement divin de leurs parents après leur mort et leur éviter ainsi
de subir des châtiments sévères, s’ils récitent le Kaddish durant
la première année de leur décès.
Il ne faut pas se lamenter
sur les morts, car D- annonce que le Monde à Venir est meilleur que le
notre. C’est donc une bonne chose en soi que de mourir, car cela permet
d’aller vers une vie éternelle et pleine de sainteté.
Il n’est pas recommandé
d’aller au cimetière durant le mois de Nissan.
Il est d’usage d’aller
au cimetière la veille de Roch Hachana pour se recueillir sur les tombes
des Tsaddiqim.
Les 4 peines
capitales sont : La mort par lapidation
La mort par le feu
La mort par décapitation
La mort par strangulation
*Le Deuil
Notre présence
dans ce monde est passagère et préparatrice.
Nous devons entreprendre
de nombreuses Mitsvot pour en recueillir les fruits dans le Monde à Venir.
Il est sage et profitable
qu’un agonisant puisse faire « Téchouva » avant de mourir ou prononcer
quelques mots à D- pour se faire pardonner de ses fautes.
On doit assister une personne
agonisante en évitant les cris, les pleurs, les bruits et toutes autres
manifestations qui pourraient le déranger.
A son dernier souffle de
vie, toutes les personnes présentes doivent réciter le « Chéma Israël
» et le « Tsidouk Hadine ».
Le fils s’il est présent
doit fermer les yeux du défunt. Après le mort doit être déposé à
terre en prenant soin qu’il soit toujours couvert. On prendra soin de
vider tous les récipients contenant de l’eau se trouvant dans le domicile
du défunt.
Il est interdit de boire
ou de manger dans la chambre où repose le mort. Si le mort vient juste
de décéder et qu’il n’y a qu’une seule personne présente, cette
dernière ne doit en aucun cas laisser l’expirant seul.
Les proches devront tout
faire pour éviter toute autopsie sur le défunt.
Ils devront également respecter
certaines lois propres au deuil pour : la mère, le père, le fils, la
fille, le frère, la sœur, le mari et la femme et nos Sages ont rajoutés
le demi-frère et la demi- sœur et cela pendant sept jours : « Chiva
».
Après l’inhumation, les
endeuillés : « Avélim » ne quitteront plus le domicile durant sept
jours, sauf le Chabat. Le Chabat soir, le rabbin officiant les accueillera
et prononcera la prière traditionnelle de « Nihoum Avélim ». Il est
d’usage de laisser bruler une flamme tous les jours à mémoire du défunt
: « Nérh Néchama ».
Le deuil
passe par quatre étapes :
1-Le décès jusqu’à
l’inhumation.
Les endeuillés
se doivent de faire toutes les préparations pour l’enterrement.
2-Les endeuillés
doivent entreprendre sept jours de deuil complet dés l’enterrement,
ils ne doivent
pas quitter
leurs maisons et ils sont soumis à des interdictions suivantes :
Les Interdictions :
- interdiction de
se couper les cheveux (trente jours)
- interdiction de
se couper la barbe (trente jours)
- interdiction de
se baigner (trente jours pour tout le corps)
- interdiction de
manger de la viande et boire du vin
- interdiction de
réciter Arbit à Motsé Chabbat
- interdiction de
réciter « Acher Yatsar » après ses besoins
- interdiction d’étudier
la Torah et de mettre les Téfilin
- interdiction de
travailler
- interdiction d’avoir
des rapports conjugaux
- interdiction de
manger assis sur une chaise
- interdiction de
mettre des chaussures en cuir
- interdiction de
saluer (trois premiers jours et après il ne pourra que répondre)
- interdiction de
participer à des réjouissances (une année)
- nterdiction de se
marier (trente jours)
* Les Trente
Jours ou « Chlochim »
Sont
les 23 jours restants après les 7 jours où les endeuillés peuvent participer
à des travaux ou
encore reprendre
leur travail, mais ils sont soumis à certaines interdictions indiquées
au dessus.
4-Les enfants doivent se
soumettre à un deuil plus restrictif pour leurs parents. Durant une année,
ils ne pourront
pas participer à des fêtes.
La famille couvre en général
tous les miroirs et la télévision de la maison plus par coutume car ce
n’est une halakha.
La personne qui vient de
perdre un parent ou un proche est nommé « Onéne » et après l’enterrement
« Avel ». Le deuil commence dés que la tombe a été recouverte de terre.
Un Cohen ne doit pas entrer
dans le domicile d’un mort car la Torah lui impose une certaine « Sainteté
».
Un mort rend impur tout
son entourage qui se trouve dans sa demeure, même une autre maison attenante
ayant des ouvertures peuvent recevoir l’impureté du mort.
Un mort qui se trouve à
l’extérieur propage une impureté de deux mètres (4 Amot) autour de
lui.
*La Kéryah
Les personnes venant
de perdre un proche doivent faire « Kéryah » qui est une déchirure
du vêtement dés que la personne a rendu son dernier souffle. En cas d’oubli,
cela peut encore se faire durant les sept jours d’Avélout.
La déchirure doit être
faite dans la partie supérieure du vêtement prés de la gorge. L’officiant
entaille le vêtement puis l’endeuillé continue la déchirure du haut
vers le bas.
Celui qui n’observe pas
cet ordre rabbinique est passible d’une condamnation de mort par les
cieux.
Il est dit que celui qui
est enterré en Eretz Israël est comme s’il était enterré sous l’autel.
La personne doit réciter
une bénédiction debout :
«
Baroukh “atah Ado-Nay Elohénou melekh Haolam dayane ha’emet “
Il est préférable que le
mort soit enterré le même jour. Il est de coutume de donner de la Tsédaqa.
C’est seulement après
que le corps soit enseveli que les prières : « Tsidouk Hadine » et le
« Kaddish » peuvent être récités.
L’assistance présente
ensuite leurs condoléances et procède à la sortie du cimetière aux
lavages de mains en versant trois fois de l’eau sur chaque main sans
faire de bénédiction et sans se sécher les mains.
Il est fortement conseillé
de se laver les mains avant de rentrer chez soi ou de s’arrêter dans
un endroit avant de regagner son domicile.
De retour à son domicile
le Avel doit prendre un repas préparé avec de la nourriture ne lui appartenant
pas.
La Séouda Havraa qui est
le repas de condoléances.
Il est composé d’œufs
durs, de lentilles et d’olives. Ces mets sont tous de formes arrondies
et sans orifices comparés aux endeuillés qui dans la tristesse ne parlent
pas.
Les jours de deuil, il est
d’usage que les affligés mangent des lentilles comme premier repas ou
un œuf car les lentilles ont une forme arrondies comme l’œuf et sans
aucune trace ce qui est comparé a une personne endeuillée sans bouche
qui ne doit pas parler et que l’on ne doit pas saluer et qui ne doit
pas saluer pendant les trois premiers jours de deuil.
*L’enterrement
et La pierre tombale et le Kaddish
Les funérailles
devront se déroulés le même jour ou reportés au lendemain. Le Chabat
et durant les fêtes et en cas de problèmes, la famille devra réduire
le délai de l’inhumation au mieux.
Après le lavage du corps
par la « Hévra Kadisha » les hommes sont enveloppés par leur Talith
dont les
« Tsitsit » ont été
rendu «Passoul ».
Le corps est ensuite inhumé
en Israël sans cercueil.
Il est formellement interdit
d’incinérer le corps d’un Juif ou de procéder à une autopsie.
Les hommes ont généralement
la coutume de jeter trois fois un peu de terre dans la fosse afin que la
dépouille soit complètement recouverte de terre.
La
pierre tombale et le Kaddish :
Il est important de s’occuper
de la pierre tombale « Matséva » après les sept jours. C’est une
protection pour le mort contre les mauvais esprits et cela permet également
de finaliser la dernière demeure du mort. Les inscriptions qui seront
gravés sur la pierre tombale ne seront pas en relief.
Les Avélim doivent prononcer
le « Kaddish » durant les prières journalières. Le Kaddish a un pouvoir
libérateur. En effet l’âme est sensible à cette prière et elle lui
permet de se dégager du Guéhinam vers le Gan Éden. Le Kaddish doit être
récité durant les 12 mois moins une semaine du jour de l’enterrement.
Le Kaddish doit être prononcé
avec concentration et sans précipitation. Chaque mot a une importance
capitale et de répondre « Amen » est aussi important que de réciter
le Kaddish.
La personne qui récite
de manière inappropriée le Kaddish tourmente l’âme du mort.
Il y a encore beaucoup trop
de personnes qui récitent le Kaddish précipitamment en avalant les mots.
Ces personnes devraient s’abstenir de cette tâche car elles ne se rendent
pas compte le mal qu’elles occasionnent aux âmes.
Il y a également une action
libératrice très forte pour l’âme et qui permet le « Ilouy Néchama
»
l’élévation de l’âme
est de donner la Tsédaqa à des institutions religieuses qui permettent
l’extension et l’étude de la Torah. D’ailleurs une bonne conduite
religieuse des enfants du défunts peut à elle seule annuler la sanction
du Guéhinam.
Il est d’usage d’allumer
une veilleuse à la mémoire du défunt pendant les sept jours de deuil
et il est même conseillé de faire brûler cette veilleuse durant les
trente jours, car cette veilleuse représente l’âme du défunt.
"Nér
Néchama ".
*L’Anniversaire
du décès
Après l’année
écoulée, l’âme est jugée par le Tribunal Divin et va être dirigée
vers un autre degré de spiritualité. Ce jugement prend en considération
la conduite religieuse des enfants ou de ses proches. D’où l’importance
de respecter et de célébrer l’anniversaire du décès « Yartseit »
par les proches et surtout par les enfants.
Les enfants devront jeûner
chaque année pour l’anniversaire de leurs parents. Le jeûne est annulé
s’il tombe le jour ou on ne récite pas les «
Ta’hanoune ».
Il est de coutume d’aller
à la synagogue et de réciter le Kaddish avec un minian et le Chabat,
choisir la 7ème montée qui permet de réciter le Kaddish devant la Torah.
On se recueille sur la tombe
en lisant des Téhilim,
on allume des bougies à la mémoire du mort
et on récite la petite
prière :
« Nous allumons cette bougie
pour l’élévation de l’âme et à la mémoire de…. Afin
que son âme repose en paix dans le Gan Éden.»
Il n’y a pas de montée
au cimetière le mois de Nissan.
On finit par une étude
de la Torah (Michnayot) et on donne à la Tsédaqa.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
*
Tiré du Livre " HACHEM E'HAD" - Bases essentielles du Judaïsme-
Info : priorite1@yahoo.com ou
Copyright
© Tous droits réservés- Aucune reproduction même partielle sans
l'autorisation
de l'auteur.
|