La Cabale n'est donnée que pour progresser spirituellement en enseignant à l'homme comment orienter son intention vers le Créateur.
Cabale et thérapeutique
La Cabale n'aide pas à adapter les forces spirituelles au propre
bien de l'homme. Les personnes qui attendent des tours de prestidigitation,
des guérisons, des "protections", au lieu de rechercher la possibilité
de travailler sur soi pour pouvoir donner sans retour, doivent comprendre
qu'elles ne les trouveront pas dans la Cabale pour laquelle les tours de
magie, les miracles, n'existent pas.
Cabale et magie
La Torah dit qu'il faut éliminer tous les mages, les sorciers,
les devins parce qu'ils détournent l'homme de ce qu'il doit faire
dans ce monde, de sa construction et de son élévation jusqu'au
niveau du Créateur. L'homme ne doit pas chercher à fuir ce
que lui donne le Créateur, son champ d'activités qui lui
permet de faire un travail sur soi, de se réparer et de s'élever
spirituellement. S'il valait mieux pour l'homme de connaître l'instant
suivant, celui-ci lui serait connu. Cet instant se révèle
à l'homme uniquement quand celui-ci se situe au niveau où
sa connaissance du futur n'est pas subordonnée à ses désirs
égoïstes .
Cabale et sciences occultes
Les sciences occultes proviennent de demi-savants en Cabale qui ont
tiré de l'enseignement de celle-ci des notions qu'ils ont utilisées
pour le développement de théories personnelles. Nous insistons
sur l'étude exclusive des sources premières et authentiques
: la Torah, le Zohar, les écrits du ARI, Yehoudah Ashlag, Baruch
Ashlag.
Cabale et parapsychologie
Il n'y a aucun lien entre la Cabale et la parapsychologie. Par toutes
ses expériences sur le psychisme, l'homme ne va pas au-delà
de la psychologie conventionnelle.
Cabale et éléments des autres mondes
Pour ce qui concerne les éléments d'autres mondes, OVNI,
etc., la Cabale ne dit rien à propos d'autres formes de vie dans
d'autres endroits. L'homme aimerait découvrir encore quelqu'un dans
cet univers. Mais la Cabale ne concerne que la recherche du Créateur
et enseigne qu'à part nous, nous ne pouvons trouver que le Créateur.
Cabale et méditation
La Cabale enseigne à l'homme comment orienter constamment son
intention vers le Créateur malgré le changement permanent
des pensées, des désirs qui l'assaillent. L'intention est
un "récipient" permettant de ressentir le Créateur. La science
visant à créer une intention juste, une intention "orientée
vers le Créateur" est désignée par le terme Cabale.
Elle n'a rien de commun avec la méditation.
Traduction : Nelly Baron ©
le site de http://www.kabbalah.info
est maintenu par
le groupe de cabalistes "Bnei Baruch"
Copyright ©1996. Bnei Baruch. All rights reserved.
QU'EST CE QUE LA CABALE ?
Comment résumer trente siècles d'ésotérisme
biblique en une heure?
Je ne ferai donc pas un exposé classique sur l'histoire
et l'évolution de la Qabalah mais je me
limiterai ici au développement de notions de base essentielles,
puis je vous donnerai
un aperçu de quelques écrits et de quelques auteurs,
pour que vous puissiez vous faire
une idée un peu plus précise de ce que recouvre
le mot qabalah.
J'exposerai plus longuement quelques thèmes qui me paraissent
importants, tels que l'Arbre de
Vie ou la Présence divine, et je finirai par les méthodes
d'ascension extatique.
Je répondrai volontiers à vos questions.
DÉFINITIONS ET PRINCIPES GÉNÉRAUX
Commençons par l'origine du mot. La racine qouf/bet/lamed
a pour sens "recevoir et accepter".
En d'autres termes, c'est aller à la rencontre de l'autre,
de celui qui
est différent, voire opposé, le recevoir et l'accepter,
au milieu du gué,
pour former avec lui un seul cœur.
La même racine a aussi un autre sens qui interpelle par
la voix, crier, pleurer
aussi bien pour se plaindre ou se faire entendre que pour argumenter
ou prêcher ses idées.
Ces notions ne sont pas exclusives les unes des autres, parce
qu'on les retrouve
dans l'histoire et la pratique de la qabalah. Personnellement,
je n'ai jamais entendu un
exposé lié à l'histoire de la qabalah ou
à sa définition, sans assister à des altercations
parfois extrêmement vives entre les intervenants, ou entre
l'intervenant et le public.
Le mot lui-même suscite peur, appréhension ou même
parfois hostilité, parce qu'il implique l'idée de secret.
Ce qu'on entend par Tradition dans le judaïsme, c'est essentiellement
la "voie tracée par les maîtres",
halakhah en hébreu. Cette voie a été tracée
d'abord sur la base
du Pentateuque, puis à partir des autres livres de la
Bible, les Prophètes et les Hagiographes.
Une frange de maîtres, dans laquelle on peut inclure des
juges, des rois
et des prophètes, a enrichi cette Tradition par des apports
extérieurs,
souvent inspirés de traditions voisines égyptienne,
sumérienne, grecque ou perse.
Cet enrichissement est resté discret sinon secret pendant
plus de vingt cinq siècles et
s'est transmis oralement de maître à élève
au sein de petits groupes d'étude.
Ces groupes scrutaient essentiellement le texte de l'Ecriture,
pour pénétrer son sens profond
et trouver une signification universelle, tout en demeurant dans
la "voie tracée
par les maîtres" qui les ont précédés.
De temps à autre, un texte largement inspiré par
ces travaux, apparaissait et,
dès qu'il devenait admissible, il entrait dans le canon.
Le dernier entré et dont personne ne voulait, sauf Rabbi
A'qiba qui a plaidé en sa faveur
au 1er siècle de l'ère courante, c'est le très
ésotérique Cantique des
Cantiques, texte que le profane considère encore aujourd'hui
comme érotique.
Après mille ans d'exil du peuple judéen et des écrits
essentiellement liés à la stricte loi,
voilà qu'apparaissent soudain dans le Roussillon et en
Catalogne des écrits
anonymes ou attribués à des maîtres décédés
il y a plus de mille ans,
des écrits résumant toute la Tradition orale et
millénaire dont on a parlé.
Pourquoi ont-ils jailli à un moment précis au Moyen
Âge?
L'hypothèse la plus vraisemblable est qu'ils soient apparus
en réaction à la doctrine scientifique
et trop rationnelle imposée par le courant créé
par Maïmonide, un grand maître influent du 12ème siècle,
pour affirmer une spécificité plus mythique, plus
intuitive, plus féminine, plus onirique,
plus poétique de l'Ecriture biblique.
Depuis le début de l'ère courante, il y eut une
profusion de textes apocalyptiques et mystiques,
mais ceux qui ont fait autorité jusqu'à ce jour
sont le Bahir, livre de la Clarté (12èmes)
et le Zohar, livre de la Splendeur (13èmes).
On a appelé ce courant particulier de la Tradition lié
à ces textes,"Qabalah".
C'est le sens du mot stricto sensu. Ce courant n'est pas une
rupture par rapport à la voie tracée par les maîtres,
mais une vision de l'Ecriture et du monde qui explicite et enrichit
cette voie.
Les idées et les notions qui se transmettaient sous le
manteau ont ainsi fait surface grâce à Moïse de Leon,
principal rédacteur du Zohar. Mais il est difficile de
se pénétrer de cette Tradition sans être initié,
du moins sans en avoir les clés.
Sur les plages israéliennes vous pouvez être surpris
de voir le mot "qabalah" imprimé sur les tee-shirts
de certaines personnes qui n'appartiennent à aucun groupe
d'étude.
Ce sont les personnes qui font le "check in" des hôtels
voisins.
L'entrée dans le monde de la qabalah présente une
similitude avec l'hôtel.
Dans celui-ci personne ne vous empêche d'errer dans le
lobby ou d'aller vous restaurer,
mais si vous voulez une chambre, une chambre avec vue en particulier,
il faut qu'on vous
reçoive, qu'on vous accepte et qu'on vous donne les clés.
L'ascension mystique peut être innée, une révélation
subite, inscrite dans les gènes selon certains.
Mais elle est surtout le résultat d'un apprentissage ou
d'une initiation.
Dans ce cas, la prudence s'impose. En folâtrant en dehors
du chemin tracé,
l'étudiant en qabalah a l'avantage de pouvoir admirer
de nouveaux paysages,
de sentir d'autres parfums et même de trouver des raccourcis
inattendus, mais il prend le risque de se perdre,
s'il n'a pas un bon guide, ou s'il n'a pas de guide.
L'histoire classique qu'on raconte, concerne l'entrée
dans ce verger embaumé, nommé "pardes".
Il s'agit de la compréhension progressive des concepts
allant du sens immédiat, à portée de main
jusqu'au sens secret, en passant par l'allusion ou le clin d'œil
et par l'enseignement des maîtres qui
utilisent l'allégorie comme moyen pédagogique.
Le qabaliste vise, lui, le sens caché, mais il faut qu'il soit passé
par les différents niveaux et qu'il ait eu un bon maître.
Le déchiffrement du sens secret est un des moyens de l'ascension
extatique.
La tradition donne l'exemple de quatre maîtres qui ont
osé une telle ascension.
L'un d'eux y a perdu la vie. Le deuxième y a perdu la
raison, le troisième y a perdu la foi.
Seul rabbi A'qiba, maître déjà cité,
réussit à en sortir indemne et même renforcé,
car il avait maîtrisé la Connaissance du divin.
Ceci expliquerait la méfiance des tenants de la "voie
tracée" vis à vis de l'accès à une connaissance
qui dépasserait l'esprit humain. Maïmonide n'a-t-il
pas dit "Personne n'est digne d'entrer dans le "pardes",
s'il ne s'est auparavant rassasié de pain et de viande",
c'est à dire de l'érudition rabbinique.
Vers le milieu du dix septième siècle, pendant trois
ans, une folie s'est emparée de la majorité du peuple juif
qui a cru dans un homme charismatique mais dérangé et
l'a pris pour le Messie, Shabetay Zvi.
Cette situation a été provoquée par la diffusion
de doctrines inspirées de la qabalah et mal comprises.
Dès lors, on a institué des règles strictes
pour l'étude du Zohar: homme de plus de quarante ans, marié,
ayant élevé des enfants, ayant les moyens d'assurer
sa subsistance!
Qu'est ce que la qabalah? La qabalah est l'enseignement ésotérique
de la Bible,
et en même temps une théosophie qui met en œuvre
les aspects à la fois transcendant
et immanent du divin, et qui sollicite le Moi dans une introspection
lui permettant de se connaître
en cherchant à connaître D. De ce fait la qabalah
a des liens étroits
avec le mysticisme, compris comme une adhésion spirituelle,
mais, à l'opposé d'autres Traditions,
la qabalah exclut l'annihilation du Moi et la totale adhésion
à D..
Dans son exégèse particulière, elle s'inspire
de doctrines gnostiques des siècles précédant
les débuts de la chrétienté et elle donne
ainsi une portée nouvelle au texte de la Bible.
De simple loi régissant un peuple, ce texte devient la
loi secrète de l'univers créé.
La qabalah élève l'homme à une dimension
spirituelle et lui confère un
rôle fondamental dans l'évolution du monde. À
travers des symboles, la Bible contiendrait
les mystères de la vie et de l'univers créé.
Tout qabaliste doit rechercher
les clés de ces symboles.
Le mot "qabalah" a commencé par désigner dans le
Talmud, les livres bibliques des Prophètes et
des Hagiographes, et à partir du cinquième siècle,
toute la loi orale,
puis à partir du Moyen Âge et surtout après
la sortie du Zohar, toute la Tradition ésotérique de la Bible.
Les premiers écrits disponibles datent de l'époque
des sectes de Qoumran et sont des apocryphes
tels que le livre d'Hénokh, dont les auteurs ne sont pas
connus.
Depuis le troisième siècle avant l'ère courante,
tous les écrits ont été influencé par les traditions
environnantes.
Il en est de même des écrits dits qabalistiques
qui contiennent une grande part de cosmologie,
d'angélogie et de démonologie, voire de magie.
Et on retrouve ces considérations aussi bien dans le Talmud
que dans toutes les exégèses rabbiniques.
Les parties de la Bible qui ont le plus inspiré les qabalistes
sont les quatre premiers chapitres de la Genèse,
mais aussi la vision d'Ezéchiel du "char divin".
Le livre le plus cité par eux est certainement le Cantique
des Cantiques.
Le Zohar ne commence-t-il pas par "je suis le narcisse de Sharon,
la rose des vallées.
Comme une rose parmi les épines, telle est mon amie parmi
les jeunes filles".
Albert SOUED - 5/4/00
Nous remercions Mr Albert SOUED pour son
travail remarquable
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