Téhilim
141
Psaume 141 (Mizmor)
Ce Psaume enseigne
une grande leçon de morale. Il est bon que l’homme demande
au Saint béni soit-Il
de lui venir en aide afin que sa bouche et sa langue ne disent
pas ce qu’il ne pense
pas en son coeur. Ses lèvres agiront comme le gardien qui permet l’ouverture
de la porte uniquement en cas de besoin.
(2) La prière, en général,
est comparée à un sacrifice et celle de l’après-midi, en particulier,
au sacrifice des encens, comme l’indique ce verset. Or, ce sacrifice
occupait une place déterminante, au sein du service de D.ieu, dans le
Temple. La prière de l’après-midi lui est liée,à cause d’une difficulté
particulière qu’elle soulève. En effet, celle-ci est dite au milieu
de la journée, de sorte que l’homme doit se soustraire à son travail
pour la prononcer. En agissant de la sorte, en mettant de
côté ses occupations
matérielles pour s’attacher à D.ieu, cet homme Lui soumet encore plus
clairement son âme animale, au même titre que le sacrifice des encens
comportait également des éléments nauséabonds, qui n’en devenaient
pas moins partie intégrante du service divin (Séfer HMaamarim 5716, page
418).
Le verset parle, à ce
propos, de “ l’offrande du soir (Arev) ”, expression qui peut également
être lue : “ offrande agréable ”. David demanda ainsi que ses prières
soient considérées par
D.ieu comme une offrande agréable (Meïri). Bien plus,
le sacrifice des encens
n’avait pas de rôle expiatoire et, de même, David souhaita que ses
prières ne se limitent pas à obtenir le pardon de ses fautes. De ce fait,
il fait ici référence à l’offrande de l’après-midi, qui est le
dernier sacrifice de la journée et
pour lequel aucun complément
n’est donc nécessaire par la suite (Yaabets).
(5)La réprimande du Juste
est un bienfait,permettant de rectifier son comportement et donc de conserver
sur la tête l’huile d’onction par laquelle David reçut la royauté
(Metsoudat David). Selon une autre interprétation, ce verset fait allusion
à ceux qui pourchassaient David. Ainsi, David demandait ici à D.ieu de
le sauver d’Avner, un général vertueux, que Chaoul chargea de le tuer.
David émet donc le voeu
que celui-ci le réprimande avec bonté. Puis, il fait référence au roi
Chaoul,qui a eu “ de l’huile versée sur la tête ” puisque lui-même
avait été roi. David formule le souhait que : “ma tête ne refuse pas”
de le juger avec indulgence, du fait de sa royauté, de “ prier ” pour
lui, malgré sa “ méchanceté ” (Yaabets).
(6) Parvenus près d’un
rocher, Chaoul et ses hommes, alors qu’ils poursuivaient David et allaient
le capturer, durent soudain rebrousser chemin, après avoir appris que
les Philistins envahissaient la Terre Sainte. Dès lors, tous purent constater
que D.ieu protégeait David, comme le relate le livre de Chmouel 1. Par
la suite, David coupa le pan du manteau de Chaoul et lui prit sa lance.
Puis, il adressa des paroles agréables aux hommes de Chaoul, leur soulignant
qu’il aurait pu le frapper,
mais s’en était abstenu
(Metsoudat David). Selon une autre interprétation, les juges, les dirigeants
ennemis, suivirent leur mauvais penchant et leur coeur qui était dur comme
un rocher, bien qu’ils aient entendu David prononcer des paroles agréables
devant eux et commenter les Commandements de D.ieu pour eux (Rachi).
(7) David a souffert de
ceux qui le poursuivaient, au point d’être conduit “ devant le tombeau
” (Metsoudat David).
(8) Si D.ieu reprenait
la vie de David, son âme serait “ répandue ” à l’extérieur de
son corps (Metsoudat David).
(10) A son arrivée, David
pourrait “ passer ”, car les pièges se seraient déjà refermés sur
ses ennemis (Metsoudat David).
*Source : http://www.loubavitch.fr
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