Téhilim
145
Psaume 145 (Tehila)
Quiconque récite ce
Psaume trois fois par jour, avec une profonde concentration, peut être
certain qu’il aura part au monde futur. Du fait de sa grande importance,
David le composa en séquence alphabétique.
(1) L’exaltation et la
hauteur, dont il est question dans ce verset, sont des caractères spécifiquement
liés à l’Attribut de royauté de D.ieu. Certes, Il possède dix Attributs
et la Royauté n’est que l’un d’eux, les autres étant, par exemple,
la sagesse, la connaissance, la bonté, la rigueur. Mais, de fait, une
différence existe. Tous les autres Attributs supposent une relation de
proximité avec la Lumière de D.ieu. La royauté, en revanche, instaure
une certaine distance entre le Roi et Son peuple. Faisant
référence à la Royauté
de D.ieu, ce verset constate donc sa hauteur (Séfer Ha Maamarim 5715,
page 288). Plus généralement, différentes interprétations sont données
à ce verset. Selon Rabbi Avraham Ibn Ezra, “ Je T’exalterai ” s’entend
par
la parole et par la foi
du coeur, alors que “ Je bénirai Ton Nom ” est le moyen de souligner
la grandeur de D.ieu. D’après le Be’hayé, “ Je T’exalterai ”
s’applique par la pensée
et “ Je bénirai Ton Nom ”, par la parole. En effet, David exprime
ici le souhait que l’attribut de sa propre royauté connaisse l’élévation
jusqu’à recevoir la
Lumière céleste la plus haute (Séfer ha Maamarim Kountrassim,
tome 3, pages 33 et 51).
(3) Il est dit ici que
“ Sa grandeur n’a pas de limite ”. En effet, D.ieu “ emplit les
mondes ” et Il “ entoure les mondes ”. Bien plus, Il a créé une
infinité de sanctuaires et de mondes. En chacun d’eux, il a fait une
infinité d’anges et tous sont profondément soumis à Sa Parole. Pour
autant, la grandeur de D.ieu s’exprime pleinement quand Il se révèle
dans toute Son humilité et manifeste Sa Présence au sein de la matière,
limitée et obscure (Tanya, pages 130 et 16). C’est effectivement
par Sa grandeur que D.ieu
dispense la vie, qu’Il crée à partir du néant, qu’Il fait exister
Ses créatures en leur prodiguant Sa bonté sans contrepartie (Tanya, p
79a)
(7) La bonté de D.ieu
est à l’origine de la création, mais celle-ci ne s’applique pas à
tous les mondes de la même façon,car il en existe une infinité.Tous
ne peuvent donc pas en obtenir un dévoilement identique. C’est pour
cette raison que ce verset parle du “ souvenir de Ton immense bonté
”. Quand on fait référence à tous les mondes à
la fois, on ne peut invoquer
que le “ souvenir ” de Sa bonté (Séfer Ha Maamarim Ha Ketsarim, page
244).
(9) Il est dit ici que
: “ l’Eternel est bienveillant envers tous ”. De fait, Il accorde
Son bien à chacun. Il fait vivre également les forces du mal, au moins
en leur dispensant une vitalité réduite. Chaque existence, quelle qu’elle
soit, est vivifiée par Lui (Séfer Ha Maamarim, Kountrassim, page 164).
Mais, il est dit aussi
que : “ D.ieu est bon envers ceux qui placent leur espoir en Lui ”.
Car, le bien qu’Il leur réserve ne subit aucune limite .
(Séfer Ha Maamarim Meloukat,
tome 5, page 19).
(13) Ce verset mentionne
deux formes d’autorité, la royauté, d’une part, la domination, d’autre
part.
La première suppose que
le peuple accepte son souverain de son plein gré et avec amour. La seconde,
en revanche, peut s’exercer de manière coercitive. A l’époque
du Temple, en particulier
dupremier, le peuple d’Israël possédait un niveau de spiritualité
élevé et il acceptait donc avec amour la royauté de D.ieu. Pendant l’exil,
en revanche,a relation entre la créature et le Créateur est, avant tout,
empreinte de crainte, comme si elle était imposée par la contrainte
(Likouteï Si’hot, tome
15, page 237).
(18) D.ieu est proche de
tous ceux qui L’appellent, qui qu’ils soient, dès lors que ceux-ci
“ L’invoquent en vérité ” (Radak). Or, “ il n’est de vérité
que la Torah ”,
dont chaque terme est
un Nom du Saint béni soit-Il. C’est donc en l’étudiant que
l’on peut appeler D.ieu
“ en vérité ” (Séfer Ha Maamarim Yiddish, page 59).
*Source : http://www.loubavitch.fr
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