Téhilim
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Ce Psaume est la prière
que David prononça alors qu’il se cachait, à cause de Chaoul. Il éprouvait
le désir de se trouver près de l’Arche sainte, comme l’homme qui
a soif et qui recherche de l’eau. Il composa cette importante prière
pour lui-même et aussi
contre son ennemi.
(1) Le monde est un désert,
dans lequel D.ieu se cache. C’est ainsi qu’un homme peut vivre un grand
miracle, par exemple guérir d’une terrible maladie, bien plus, reconnaître
l’origine surnaturelle de cet événement, mais, pour autant, nier l’intervention
divine qu’il constitue (Séfer Ha Maamarim 5687, page 193).
(2) La soif du Divin que
l’on éprouve dans le monde émane de l’élément de feu que chacun
porte en son cœur. Celui qui cherche à l’assouvir, sans toutefois y
parvenir, est ensuite atteint par la “ maladie d’amour ”, puis, au
stade le plus haut, il connaît l’extase et il s’attache profondément
à D.ieu (Tanya, pages 7b et 70b). De fait, c’est précisément dans
une contrée aride que l’on peut
s’emplir du désir d’étudier
la Torah. En effet, les nombreux obstacles qui s’y dressent mettent en
éveil chez l’homme l’attribut de victoire, Nétsa’h, qui lui permet
de les surmonter. Et, la méditation à la présence de ce voile de D.ieu,
au sein de la matière, éveille la soif de la Lumière qui en transcende
les limites (Séfer Ha Maamarim Kountrassim, pages 36 et 294).
(3) Le Baal Chem Tov propose
une autre lecture de ce verset : “ Ah, si je pouvais Te voir dans Ton
Sanctuaire ! ”. La requête de David est ici d’être toujours assoiffé
du Divin, y compris quand il est
dans le Sanctuaire, exactement
comme s’il se trouvait dans le désert (Itvaadouyot 5717, A’haron Chel
Pessa’h, paragraphe 17). Se trouvant dans le monde, en général et pendant
la période de l’exil, en particulier, un Juif éprouve cette soif. Pour
autant, il doit passer outre à ses sentiments et bâtir pour D.ieu une
demeure ici-bas, puisque telle est la finalité de la création (Séfer
Ha Maamarim Kountrassim, page 51a).
(4) La bonté des hommes
peut, certes, apporter la vie. C’est, par exemple, le cas de la Tsédaka
donnée à celui qui ne possède rien. Néanmoins, un tel acte de bonté
ne fait que renforcer ce qui existe déjà, alors que la Bonté de D.ieu
apporte la vie, à proprement parler. En outre, elle se répand en tout
endroit, jusqu’au point le plus bas (Séfer Ha Maamarim Kountrassim,
pages 334a et 426b).
(6) Pour un homme, ce qui
est gras et abondant évoque le plaisir. A la différence de la compréhension,
qui est par nature limitée, le plaisir de l’homme accroît ses capacités.
Il convient donc de le consacrer à D.ieu et l’on y parvient, en particulier,
grâce à la méditation à la grandeur de D.ieu, pendant le moment de
la prière (Séfer Ha Maamarim Kountrassim, page 374a).
(7) Le souvenir est une
force particulièrement élevée. En effet, la compréhension s’estompe
et le sommeil, limitant la conscience de l’homme, peut même provoquer
l’oubli. C’est donc grâce à la source particulièrement haute du
souvenir que l’homme peut conserver sa compréhension pendant une longue
période (Dére’h Mitsvoté’ha, page 98b).
(12) David fait ici référence
à sa propre personne et il affirme qu’il se réjouira en le salut de
D.ieu lorsque ses ennemis auront cessé de proférer des mensonges, à
son encontre, en présence de Chaoul (Metsoudat David).
*Source
: http://www.loubavitch.fr *
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